Voilà le huitième mois de prépa qui s'annonce. Voici l'heure du bilan pour le retour du printemps.

Bien sûr, j'ai fait la connaissance de personnes très sympathiques.

Bien sûr, j'aime l'ambiance qui règne à Paris.

Bien sûr, je m'amuse bien ici et avec la classe certains bons moments comme notre petite virée de ski à la Toussuire me furent fort profitable.

Mais il faut me rendre à l'évidence, le bilan penche trop vers le négatif. Ce travail harassant. Ces bruitages stupides et agaçants. Cette pression insoutenable et toujours soutenue. Le prof de maths corrigeant du jour pour le lendemain nos DM en exigeant chaque fois un volume de travail accru (ou si ce n'est le volume qui change, c'est donc sa masse volumique). Ce cochon tueur qui sans cesse me blesse.

Et tous ces résidus arboricoles jonchés de triples intégrales et autres composantes de ce que tout ce que l'homme dans sa folie scientifique a produit de plus abstrait et de plus barbare.

Je rêve de fleurs, de poésie, de philosophie, de méditation, de mers de littérature, d'océans de vie et de poissons... Pourquoi la science quand on a l'amour ?

Adieu donc brillant avenir ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; adieu sauvetage de l'humanité ;

Je me fais anachorète des océans. Je me fais poissonnier.

J'mendierai mon poisson,
sur les routes de Suisse,
de Gstat à Saint-Moritz,
et j'dirai aux bisons :

refusez d'y aller,
refusez donc la laisse,
n'allez pas aux DS,
refusez de vous lever des l'aube surtout quand on a perdu une heure pendant le week end dernier.

(dernier vers à chanter très vite pour bien caser les syllabes dans le rythme ; ayant essayé, je peux vous dire que ça fait quelque chose comme refsezdvoulvédlaubesurtou kandonaperduneurpdenlwiken dernier.)

(comment-ça, parler à un bison n'a pas de sens ? Et la Rime, hein ? La Rime ? Vous connaissez, hein, la Rime ? On fait moins le malin, hein ? N'est-ce pas ? Non ? On fait moins le malin ? Hein ? Ouuuh... )