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vendredi 30 mars 2007

Entre réchauffement global et rimes en abats-jour...

Il y avait autrefois un petit village dans les hautes montagnes bretonnes, et dont ne se souviennent aujourd'hui plus que quelques rares nobles et sages ancêtres. Chose rare pour un village breton, où par habitude les nuages ne sont présent que pour estomper l'éclat du Soleil qui lui, luit toujours : il y pleuvait. Tous les jours, et ce par régulières intermittences.

Ainsi, les habitants de ce village, qui ne voyaient pas se lever et coucher le soleil, mais bien aller et venir les nuages gris, avaient pris l'habitude de compter le temps non en heures solaires ni en années, mais en pluies.

Ainsi, il était banalité de prononcer des phrases à l'exemple de "untel fermier s'est blessé il y a cinq pluies" ; "unetelle vache ne donne plus de lait depuis bien des pluies" ; "je descendrai chercher le pain à la prochaine pluie, arrête de m'énerver maman" ; "ils se marièrent voilà 223 pluies et vécurent de longues et heureuses pluies ensemble". On y fixait aux lampes des abats-pluies (un peu facile comme blagounette, mais ça passe). On y naissait au cours d'une pluie et mourait au cours d'une autre.

Or un jour arriva. Etaient-ce les américains avec leurs usines à gaz carbonique ? Etait-ce un effet à retardement du nuage de Tchernobyl, qui pourtant s'était arrêté devant la porte du village et ne l'avait traversé ? Etait-ce dû aux fermiers du village eux-mêmes, qui avaient adopté un nouveau pesticide - avec une tête de mort dessinée dessus - voilà quelques pluies ? Personne ne le sut.

Toujours est-il que les pluies s'arrêtèrent et que le soleil vint.

Le temps n'avait plus cours au bourg. Jour était de retour. (les petits-four et topinambours avec amour firent un détour autour du pourtour de la basse-cour alentour - ça c'était pour l'humour.)

Enfin arriva alors, à la stupeur de tous les habitants, le premier enfant qui n'était pas né au cours de la dernière des pluies. Il n'était né ni de la dernière ni de l'avant-dernière, d'ailleurs. Il était né de jour. Du dernier jour pour être exact.

La suite, vous la devinez : les habitants furent tant hébétés qu'ils se dispersèrent par toute la contrée clamer qu'un enfant de leur village n'était pas né de la dernière pluie (Cette dispersion entraina d'ailleurs la fin de leur village).

Mais si le village n'est plus, l'expression court toujours, et porte avec honneur à la mémoire collective le souvenir du premier enfant de ce village breton a n'être né d'aucune pluie.

Merci le glob pour ces enrichissements culturels quotidiens... Vais peut-être me coucher, moi.

dimanche 25 mars 2007

Avance rapide.

Et voilà, tous les ans, c'est pareil. A chaque fois. Tu penses que tu vas y réchapper, tu penses que t'es enfin tranquille. Et finalement, non. Bam. Comme ça. Ca ne manque pas. Chaque "été" (enfin, printemps, et quand je vois qu'il a reneigé hier, ça me laisse froid).

T'aimerais bien garder cette heure qu'on t'a donné en hiver. T'aimerais bien reculer ton horloge de une heure et ensuite oublier. T'aimerais bien pouvoir écrire "02:00" sur ton billet, et ensuite continuer comme si de rien était.

Et nan, plouf, il faut toujours qu'On te la reprenne. Cette heure que tu crois avoir gagné, tu la reperds. Jamais plus tard que six petits mois après.

Et bien sûr, c'est pas une heure de cours qui saute. Oooh non, ce serait bien trop facile. C'est jamais, bien sûr, une heure de problèmes, une heure de dispute, une heure de rangement de ta chambre bordélique, une heure de publicité harassante.

Naïf que tu es, c'est une heure de sommeil qu'On attaque ! Fourbe lâche ! Une pauvre petite heure de sommeil sans défense ! A trois petites heures du matin ! Une heure à laquelle même le plus motivé d'entre nous ne peut faire quelque chose qui ait plus d'intérêt que d'étudier l'hermaphrodisme des castors lapons ! Une heure à laquelle même Chasse et pêche n'arrive pas à susciter une once d'attention du téléspectateur le plus déterminé ! Une heure à laquelle à peine quelques rares globbeurs s'ennuient à poster quelques rares billets sur leurs globs !

Bref, une heure à laquelle on peut oser affirmer sans crainte que les gens dorment.

Ca me met hors de moi. Espérons que ça change. Dans pas plus de six mois, je reprends une heure pour moi. Et celui qui me la reprendra n'est pas encore né.

Amis globbeurs, bonne (courte) nuit.