Aller au contenu | Aller au menu |

mercredi 9 avril 2008

Ça peut vous arriver aussi...

C'est au nom de la défense du consommateur que je sors ici ma plume. Toi qui te fais sans cesse avoir. Toi de qui l'on profite sans cesse. Toi dont la seule victoire au Monopoly s'est déroulée le 3 juillet 1983, lorsque, profitant de la fièvre de ton frère, 5 ans et toutes ses dents, tu profites d'un moment de vertiges pour placer les dés de manière à ce que la prochaine case soit la rue de la paix. Bref, toi que ce billet peut aider.

Tu n'as pas encore choisi ton assurance-vie, ou tu l'as choisi sans en lire attentivement les conditions générales. Tu as eu tort.

Car l'aurais-tu fait, peut-être, ô peut-être cette fois-ci ne te serais-tu pas encore fait avoir comme un bleu de bresse.

Ayant reçu hier dans ma boîte au lettres réelle une aguichante publicité pour une assurance-vie, après m'être demandé un "ais-je réellement besoin d'une assurance-vie à 18 ans et, sinon, comment ma banque cible-t-elle ses prospectus ?", j'ai pour ma part éprouvé un certain choc en lisant les conditions mentionnées au dos du sus-dit document...

Vous avez bien lu. Ce qui ne devait être qu'une simple vérification routinière révéla en fait un scandale d'une suffisante ampleur pour faire trembler ma banque, qui entre nous soit dit n'avait pas besoin de cela ces derniers temps. Je suis assuré contre (presque pas) tous les accidents sauf...

Choquant, n'est-ce pas ?

Cher consommateur, te voila prévenu. Et n'oublie pas que les lotissements rouges et oranges sont les plus avantageux.

La minute publicité :

voir la photo en entier et en haute résolution...

(Non, je n'ai pas été payé...)

jeudi 3 janvier 2008

Virtuels vestiges

On me reproche de ne pas poster de billets ces dernières semaines. Ces commentaires parfois désobligeants m'ont appelés à la réflexion suivante.

Rien ne résiste à l'action du temps. Des monuments humains érigés dans un vain espoir de conférer aux hommes et à leurs dieux leur immortalité, aux nobles montagnes qui ont toujours été présentes à la mémoire collective, tout s'érode. Bon. Fait acquis. Flex.

Mais alors je me disais que si les monuments humains s'estompent avec tant de "transcendante poésie", c'est tout de même dommage que l'internet n'en fasse pas autant. Car certes l'internet s'érode et se vieillit; cependant, une erreur 404 ou une redirection vers un site "à vertus non-catholiques" ne sont-ils pas par leur brutalité, par leur uniformité, par l'absence de transition, dans une certaine mesure moins appréciables que les ruines carthaginoises ? N'apprécieriez-vous pas tout autant que moi des pages web qui s'effriteraient, qui se décoloreraient, qui se déchireraient, qui se retoucheraient au fur et à mesure que les hordes de millions de visiteurs les consulteraient quotidiennement ? (je suis pas sûr que cette dernière observation s'appliquât au glob).

Voilà à quoi je pensais hier soir pendant une bonne vingtaine de secondes au moins et je m'étais dit que faute de mieux je finirais par en parler sur le glob. Alors, chose dûe, voilà le glob tel que vous auriez pu le voir dans 70 ans, si je l'avais d'ici là laissé tomber en désuétude et si l'Internet était parfait - enfin, était d'une douce imperfection.

Dis, vieux glob

Et encore, je me trouve bien optimiste. C'est pratiquement lisible. Entre nous soit dit, ça ne donne pas envie de laisser tomber le glob en désuétude.

PS: By jove, serais-je le seul à me faire des réflexions de natures si essentielles ?

Bon allez, bonne année.

mercredi 10 octobre 2007

To Do list : Ecrire sur le glob

Je pourrais parler du fait qu'à la surprise générale j'ai pas mal de mal en mathématiques et physique ce qui est tout de même l'essentiel de ce à quoi je suis censé passer mon temps mais après tout non seulement je pense qu'il n'y a rien de définitif et que ce n'est qu'une insignifiante question de temps mais de surcroît je ne compte absolument pas parler d'éléments de cet ordre sur le glob car non, le glob se doit de respecter les Principes Premiers de sa Création. Après tout, trop d'écrivains ont l'impression de n'écrire que des banalités. Au moins moi ce n'est pas qu'une impression.

Pour développer un peu, sujets-types pas pour le glob :

  • La physique, sauf dérogation
  • La métaphysique, sauf dérogation
  • La scholastique, sauf dérogation
  • Le pratique, sauf dérogation

Sujets-types glob :

  • Parler littéralement de la pluie et du beau temps
  • Se demander si les castors lapons sont hermaphrodites
  • Se demander si on s'est demandé tout ce qu'on pouvait se demander pouvant potentiellement n'apporter absolument aucune information pratique.

Exemple d'utilisation du premier sujet, sujet classique mais ayant fait ses preuves en temps voulu ou instable :

Ces jours-ci la fourbe Paris alterne froid glacial et soleil d'été et vice-versa de façon imprévisiblement chaotique. A matière d'exemple, je commence à avoir suffisamment d'expérience pour ne pas me fier une seule seconde au soleil qui rôde aujourd'hui. Ce qui peut sembler un peu paranoïaque est en fait tout à fait raisonnable quand on sait les déconfitures annoncées par ce type de temps.

Sujets deux et trois laissés en exercice, je ne vais pas commencer à tout faire ici.

J'ai pour principe de n'accorder que peu d'importance au physique hormis le mien mais il me faut pourtant retourner en travailler. A bientôt.

lundi 3 septembre 2007

Erreur(s) : 1000 - Titre du billet vide

mais qu'est-ce que je pourrais bien pouvoir écrire comme billet... déjà, est-ce que c'est absolument nécessaire... je veux dire, d'accord, c'est la rentrée demain, mais je pourrais m'en tirer avec un coutumier silence, manière de signifier que je ne vis qu'au présent... mais bon, oui quand même, on va dire que c'est nécessaire, parce que c'est attendu, je peux pas une fois de plus laisser passer une occasion de dire quelque chose, même si j'ai rien à dire, ça a beau sombrer un peu dans la banalité, un billet la veille et un billet je jour même, c'est quand même une coutume assez logique... en même temps, de quoi je pourrais parler... je vais pas non plus commencer à banaliser un billet, à écrire un vague tiens donc mais dis donc mais c'est la rentrée demain, en ajoutant une couche de conjonction pour remplir l'écran des globbeurs, ce serait un peu bête... c'est pas le genre que je peux donner de moi ou du glob ça en plus, un billet sur un évènement futur, je suis plus au présent que ça tout de même... et puis ça laisserait entendre que j'y pense alors que mes sentiments se résument en un banal je sais pas... remarque je pourrais faire un billet avec comme titre rentrée et comme texte je sais pas... je l'ai déjà fait avec bof mais bon en cas d'ultime nécessité je peux toujours le refaire... et puis ça fait assez longtemps quand même... avec un peu de chance personne ne s'en souvient... enfin bon non il était marquant donc non... bon ben, je pense que je vais pas faire de nouveau billet dans ce cas la... je vais rester impavide... oui, ça faut mieux... bon ben tant pis... pas de nouveau billet ce soir.

mardi 24 avril 2007

Alex

Alexandre

Je ne pensais pas qu'il était une bonne idée d'écrire un nouveau billet sur ce qui et celui qui occupe mes pensées de ces dernières semaines et sur les évènements qui se sont déroulés au début de ce mois. D'une part parce qu'il me semblait que tous les mots que j'aurais pu écrire seraient de toute façon risibles et indignes face à l'ensemble des sentiments que nous éprouvons tous. Et d'autre part, parce que je ne vois vraiment pas comment un tel billet pourrait s'intégrer dans la masse de tous les autres, par sa gravité, par son sérieux absolu, par ce qu'il raconte. En lisant ce billet, tu peux considérer tous ceux qui lui ont précédés comme totalement insignifiants.

Je voulais donc m'en tenir sur le glob au simple premier paragraphe du billet précédent, d'un énigmatique "il ne me faut pas chercher très loin pour trouver un évènement ne correspondant pas à ce qui se raconte sur le glob", et passer mon chemin, en écrivant les nombreux joyeux autres billets qui lui auraient succédé.

Mais aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire ce billet quand même. Parce que je n'imaginais pas après ce qui s'est passé pouvoir écrire de nouveaux billets juste après les précédents, sans transition, passer sans aucun avertissement à autre chose comme si de rien n'était, et comme si ne pas en parler pouvait diminuer en quoi que ce soit la gravité des faits et des pensées que nous éprouvons tous.

Dans l'année qui a suivi mon arrivée en Suisse en 2003, j'ai commencé à connaitre progressivement à Paris de nombreux amis de David, un très bon copain de primaire - qui aurait d'ailleurs mérité un billet consacré il y a une semaine étant donné sa très récente majorité. Je suis passé du stade de "ami de Dav" à celui de "le Suisse" et même presque de "Maxim", ce qui m'a plutôt enchanté étant donné la sympathie et la valeur de toutes ces personnes que j'ai toujours beaucoup de plaisir à revoir lors de mes allers-retours en TGV.

Maintenant, je préfère m'en tenir aux faits. Si vous avez l'impression que mes assemblages de mots sont trop secs et dénudés d'émotion, j'en suis désolé, mais je ne pense pas que j'aurais réussi à créer des enluminures assez intelligentes pour faire parvenir quoi que ce soit de ce que je et surtout nous avons ressenti.

Un de ces amis était Alexandre M. Je l'ai vu et salué, ainsi que nombreuses de ces personnes, le samedi 31 mars au soir à une soirée chez Sara pour l'anniversaire de Sarouh. J'ai appris le mercredi suivant en Bretagne, après tous ceux qui l'avaient su dès le lundi, qu'il s'était violemment donné la mort dimanche soir en sautant du pont d'Austerlitz, alors que l'avaient aperçu des témoins. Il a été recherché pendant deux semaines. Son corps sans vie a finalement été retrouvé le 13. Après les procédures incluant une autopsie, une cérémonie a eu lieu hier lundi 23 avril à 13 heures à une église du 16e à Paris, au cours de laquelle j'ai pu retrouver beaucoup de personnes et rendre avec eux un adieu à Alexandre. J'y ai vu les parents d'Alexandre et Philippe, son frère de 15 ans. On est restés ensemble pour beaucoup après la messe. On est allé chez Romain et son frère. A 19h10 j'étais dans la voiture 6 du TGV 6585 Paris-Genève. Ce matin j'étais en cours à nouveau.

Je sais que beaucoup se demandent ce que Alexandre avait dans la tête, ce qui lui était arrivé, et voudraient des explications. Je pense que c'est ce que je me serais demandé en premier si je ne l'avais pas connu. Mais je ne peux répondre à ces questions. Je pourrais peut-être donner un point de vue, une théorie que mon esprit s'est mis à construire, un petit ensemble de postulats et d'impressions qui tenteraient d'expliquer les faits. Mais je ne suis pas Alexandre et personne ne peut plus savoir le pourquoi. Il n'y a qu'à indiquer qu'Alexandre, à 17 ans, était un jeune homme plutôt grand, brun, beau, doux et ironique ; qu'il avait de nombreux amis et était très bien intégré ; qu'il a eu plusieurs copines ; qu'il rigolait bien ; qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas drogué ; qu'il a eu l'air totalement normal pour moi et pour l'ensemble de ses proches depuis la veille jusqu'à ce soir-là et que personne n'a été choqué par une incohérence ou une tristesse ; que la nouvelle de sa mort n'a laissé derrière elle qu'une incompréhension totale et imprévue, intensément brutale. Alors, puisque la vérité ne peut être connue sans être biaisée et focalisée, puisque chacun a son point de vue et n'a ressenti que ses propres sensations, et surtout puisqu'il y a une victime et la vie qu'il a vécu mais qu'il ne peut strictement y avoir aucun coupable, puisque l'hypothèse même d'un coupable banaliserait et négligerait l'infinité des paramètres qui constituaient Alexandre, il faut s'en tenir aux faits. Un Homme est mort de façon bien trop prématurée ; et tous ceux qui le connaissaient, qui tenaient à lui et l'aimaient autant qu'un Homme peut en aimer un autre pleurent la fin de sa présence et aimeraient avoir la possibilité de le retrouver un jour.

J'ai énormément d'amertume de voir tant de vies subitement marquées de façon si violemment brutale. De voir comment l'echo ne répond à des questions telles que l'invivable qu'est-ce que j'aurais pu faire pour éviter ce qui s'est passé qu'en aggravant encore la peine. De voir combien les esprits des Hommes peuvent être monopolisés par le vertige du gouffre dangereusement inconcevable de la mort et du néant. Et mon dieu qu'est-ce que j'exhorte ses parents, son frère et les plus proches de ses amis à vivre l'immensité précieuse de la vie qu'il leur reste malgré leurs pas tant alourdis par un si grand fardeau.

Pendant que les icônes de cette belle église écoutaient nos pleurs silencieux autour du cercueil blanc, pendant que le chant des prêtres s'élevait vers la voute peinte, le soleil brillait sans nuage et les passants de paris passaient. Il fait trop beau par les temps qui courent.

J'étais si heureux d'être là avec tout le monde hier. Les larmes ne se sèchent qu'entre nous et les sourires reviennent. Tout le monde veille énormément sur ceux qui l'entourent. Et on réalise tous qu'on ne soupçonne même pas à quel point ceux qui nous connaissent tiennent à nous. Par-delà les petites rivalités et discordes qui rendent à la vie ses suspenses et péripéties, il règne une grande harmonie. Je désirais venir avant tout pour ceux que je connais et à qui je tiens. Je voulais leur dire de rester absolument totalement solidaires, mais j'ai constaté qu'on avait vraiment pas eu besoin de moi pour l'être à un degré que je n'avais pas imaginé. Voir toutes ces personnes m'a beaucoup profité.

Et, par contraste, depuis hier soir je me sens très seul et éloigné de ceux que j'ai quitté hier. Je sens les autres tellement étrangers maintenant... Bien sûr, ce n'est pas de leur faute, et c'est inévitable. Je ne peux pas en parler avec une personne qui n'a pas été directement concernée et qui n'a pas connu Alexandre, car malgré toute la compassion qu'elle peut témoigner il lui est forcément impossible de concevoir quelque chose qu'elle n'a pas vécu.

A propos, ne vous inquiétez pas, ceux qui sont dans ce cas, c'est-à dire ceux qui n'ont pas connu Alexandre mais qui lisent ce billet. Je sais la sincérité de votre compassion, et il est inutile d'être gênés de quoi que ce soit car je ne vous demande pas plus qu'un peu de compréhension. Inutile de feindre un sentiment pour ensuite être gênés et ne pas savoir comment se comporter. Je veux dire, c'est vraiment pas comme si je considérais que c'était de votre faute que vous n'ayez pas vécu la même chose que moi, et je n'ai pas besoin de mines apeurées. De mon côté, inutile de me faire observer que j'ai l'air joyeux et que mon manque de tristesse affichée est étrange. On ne va pas me reprocher de sourire et de ne pas exhiber constamment un visage sombre pour revendiquer de façon hypocrite un semblant de reconnaissance. D'autant plus que je suis loin d'être le plus touché en mon coeur, et que j'ai du mal à concevoir la peine des plus proches d'Alexandre que moi quand je ne vois déjà rien que l'étendue de la mienne.

Alors en ce mardi 24 avril, je ne peux qu'inciter à la vie malgré tout. Ne répondez à la mort que par l'amour. Et surtout gardez confiance et espoir, car il n'est heureusement jamais possible de réduire l'incompressible beauté d'une vie en les tragiques péripéties qu'elle a dû traverser.

Bonsoir à tous.

vendredi 30 mars 2007

Entre réchauffement global et rimes en abats-jour...

Il y avait autrefois un petit village dans les hautes montagnes bretonnes, et dont ne se souviennent aujourd'hui plus que quelques rares nobles et sages ancêtres. Chose rare pour un village breton, où par habitude les nuages ne sont présent que pour estomper l'éclat du Soleil qui lui, luit toujours : il y pleuvait. Tous les jours, et ce par régulières intermittences.

Ainsi, les habitants de ce village, qui ne voyaient pas se lever et coucher le soleil, mais bien aller et venir les nuages gris, avaient pris l'habitude de compter le temps non en heures solaires ni en années, mais en pluies.

Ainsi, il était banalité de prononcer des phrases à l'exemple de "untel fermier s'est blessé il y a cinq pluies" ; "unetelle vache ne donne plus de lait depuis bien des pluies" ; "je descendrai chercher le pain à la prochaine pluie, arrête de m'énerver maman" ; "ils se marièrent voilà 223 pluies et vécurent de longues et heureuses pluies ensemble". On y fixait aux lampes des abats-pluies (un peu facile comme blagounette, mais ça passe). On y naissait au cours d'une pluie et mourait au cours d'une autre.

Or un jour arriva. Etaient-ce les américains avec leurs usines à gaz carbonique ? Etait-ce un effet à retardement du nuage de Tchernobyl, qui pourtant s'était arrêté devant la porte du village et ne l'avait traversé ? Etait-ce dû aux fermiers du village eux-mêmes, qui avaient adopté un nouveau pesticide - avec une tête de mort dessinée dessus - voilà quelques pluies ? Personne ne le sut.

Toujours est-il que les pluies s'arrêtèrent et que le soleil vint.

Le temps n'avait plus cours au bourg. Jour était de retour. (les petits-four et topinambours avec amour firent un détour autour du pourtour de la basse-cour alentour - ça c'était pour l'humour.)

Enfin arriva alors, à la stupeur de tous les habitants, le premier enfant qui n'était pas né au cours de la dernière des pluies. Il n'était né ni de la dernière ni de l'avant-dernière, d'ailleurs. Il était né de jour. Du dernier jour pour être exact.

La suite, vous la devinez : les habitants furent tant hébétés qu'ils se dispersèrent par toute la contrée clamer qu'un enfant de leur village n'était pas né de la dernière pluie (Cette dispersion entraina d'ailleurs la fin de leur village).

Mais si le village n'est plus, l'expression court toujours, et porte avec honneur à la mémoire collective le souvenir du premier enfant de ce village breton a n'être né d'aucune pluie.

Merci le glob pour ces enrichissements culturels quotidiens... Vais peut-être me coucher, moi.

dimanche 25 mars 2007

Avance rapide.

Et voilà, tous les ans, c'est pareil. A chaque fois. Tu penses que tu vas y réchapper, tu penses que t'es enfin tranquille. Et finalement, non. Bam. Comme ça. Ca ne manque pas. Chaque "été" (enfin, printemps, et quand je vois qu'il a reneigé hier, ça me laisse froid).

T'aimerais bien garder cette heure qu'on t'a donné en hiver. T'aimerais bien reculer ton horloge de une heure et ensuite oublier. T'aimerais bien pouvoir écrire "02:00" sur ton billet, et ensuite continuer comme si de rien était.

Et nan, plouf, il faut toujours qu'On te la reprenne. Cette heure que tu crois avoir gagné, tu la reperds. Jamais plus tard que six petits mois après.

Et bien sûr, c'est pas une heure de cours qui saute. Oooh non, ce serait bien trop facile. C'est jamais, bien sûr, une heure de problèmes, une heure de dispute, une heure de rangement de ta chambre bordélique, une heure de publicité harassante.

Naïf que tu es, c'est une heure de sommeil qu'On attaque ! Fourbe lâche ! Une pauvre petite heure de sommeil sans défense ! A trois petites heures du matin ! Une heure à laquelle même le plus motivé d'entre nous ne peut faire quelque chose qui ait plus d'intérêt que d'étudier l'hermaphrodisme des castors lapons ! Une heure à laquelle même Chasse et pêche n'arrive pas à susciter une once d'attention du téléspectateur le plus déterminé ! Une heure à laquelle à peine quelques rares globbeurs s'ennuient à poster quelques rares billets sur leurs globs !

Bref, une heure à laquelle on peut oser affirmer sans crainte que les gens dorment.

Ca me met hors de moi. Espérons que ça change. Dans pas plus de six mois, je reprends une heure pour moi. Et celui qui me la reprendra n'est pas encore né.

Amis globbeurs, bonne (courte) nuit.

jeudi 7 décembre 2006

Rassurant

C'est un fait : je suis, et depuis bien des lurettes, allergique à deux éléments.

  • le pollen
  • les acariens

Me voir à l'ère printanière dans l'air printanier sans que je sois en train de maudire toute espèce de plante aussi inoffensive qu'elle soit pour le commun des mortels est difficile. De même, me voir dormir dans un endroit bien poussiéreux n'est pas forcément une bonne idée (pour moi).

Figurez-vous que j'ai maintenant un nouveau médicament quotidien au nom aussi sympathique que mélodieux. Je ne sais point encore s'il fait plus d'effet que la roupie de sansonnet (sturnus vulgaris), mais je voudrais tout de même partager avec vous les effets plus ou moins non-agréables de la substance :

"Les effets secondaires ci-après peuvent apparaître : douleurs abdominales, maux de tête, soif excessive, hyperactivité, asthme, inflammation de la peau et une éruption cutanée. En outre, les effets indésirables ci-après ont été rapportés: réaction allergiques blabla urticaire etc, rêves anormaux et hallucinations, somnolence, irritabilité, inquiétude y compris comportement agressif, anxiété, insomnie, fourmillement/engourdissement et dans de très rares cas crises convulsives, nausées, troubles digestifs, hépatite, douleurs articulaires et musculaires, crampes musculaires, tendance aux hémorragies, épanchements sanguins, palpitations cardiaques et œdèmes"

Sympathique et sécurisant.

Donc, je préviens : je ne suis en aucun cas responsable de mon comportement à partir de maintenant. Si vous observez sur moi une hyperactive somnolence insomniaque, hallucinatoire et agressive irritée d'une anxieuse inquiétude engourdie, et mieux si vous me trouvez en train de convulser douloureusement dans un aussi affolé que bissextile rythme cardiaque, inutile de s'inquiéter car en réalité mon allergie se porte mieux. Et je suis quand même curieux de voir ce qu'on peut entendre par "rêve anormal".

jeudi 10 août 2006

Le glob

Pour les rares individus qui ne se rendent pas quotidiennement (voir plus si affinités) sur le glob, sachez que je viens de modifier un rien ce billet qui datait jadis du 8 août à 14:27 précises, en raison, d'après les commentaires, de nullité et de déshonneur aux objectifs premiers du glob. Comme quoi on ne peut pas dire que je ne sois pas à l'écoute des globbeurs.

Cependant, les commentaires maintenant associés qui d'antan n'avaient déjà pas énormément de rapport avec le billet en lui-même n'en ont bien sûr maintenant plus aucun. C'est pourquoi je viens en aide à ceux qui n'ont pas vu le billet original, qui était pourtant honnête, mais qui s'est heurté à un refus général de la dure société. Voici pour vous précieux le résumé du billet que plus jamais vous ne verrez et dont la chance de le voir qui était entre vos mains s'est aujourd'hui définitivement échappée, à vous et vos descendants jusqu'à la septième génération : "inspiration... blabla... mécanisme... blabla... continuait... blabla... strictement quoi... caractères... blabla et fin."

Inutile de me remercier, ma magnanimité me perdra.

jeudi 27 avril 2006

Fini

avant/après

Fini, c'est fini. Elle était belle. J'étais heureux de l'avoir près de moi chaque matin. Dans mes moments de tristesse, elle était là pour me supporter. Elle me tenait chaud. A certains moments, c'est vrai, je commençais à l'oublier, et mes pensées semblaient la chasser parfois. Mais toujours elle me revenait, réelle, évidente, vraie.

Fini, c'est fini. Peut-être ne la reverrais-je plus jamais.

Et pourtant, hier matin encore, en me réveillant, sa présence me paraissait une lucide évidence. Elle avait fini par faire partie intégrante de moi-même, comme si nous deux ne faisions qu'un. Je la trouvais belle. Elle me rendait beau par sa seule présence. Et l'un sans l'autre nous n'étions plus rien.

Elle était belle. C'est fini. En un instant supprimée, annulée, effacée. Controle-alt-deletée.

C'est fini.

D'un autre côté, une crinière ça repousse.

lundi 3 avril 2006

Ôde à la fainéantise

Alors que dehors les rayons du soleil chatouillent mes pensées...

dehors maintenant

Alors que même les habitants les plus actifs de ma maisonnée s'abandonnent à de longues flâneries...

Manou, pas très parlante mais sympathique dans son attitude

Alors qu'en indonésie une abeille butine avec insouciance sans se douter qu'on parle d'elle dans le glob...

Une abeille dont je ne connais pas le nom

Moi, je reste là, enfermé, en train de déchiffrer avec avidité les bribes de notes que j'ai pu écrire dans les cours de français qu'on m'a inculqué jusqu'à présent...

Et tout ça pour un oral blanc de français.