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dimanche 23 septembre 2007

La Vipère du Gabon

Après Catégorie Bukowski, La Vipère du Gabon. Plus que neuf chansons et je pourrai jouer tout le premier album.

PS: Bon, d'accord, je donne des nouvelles : semaines précédentes : résumé bref : en un mot : je m'éclate. (je m' n'est pas vraiment un mot et ce serait bien mauvaise foi de le compter). (et oui je vous connais vous et votre mauvaise foi).

lundi 3 septembre 2007

Erreur(s) : 1000 - Titre du billet vide

mais qu'est-ce que je pourrais bien pouvoir écrire comme billet... déjà, est-ce que c'est absolument nécessaire... je veux dire, d'accord, c'est la rentrée demain, mais je pourrais m'en tirer avec un coutumier silence, manière de signifier que je ne vis qu'au présent... mais bon, oui quand même, on va dire que c'est nécessaire, parce que c'est attendu, je peux pas une fois de plus laisser passer une occasion de dire quelque chose, même si j'ai rien à dire, ça a beau sombrer un peu dans la banalité, un billet la veille et un billet je jour même, c'est quand même une coutume assez logique... en même temps, de quoi je pourrais parler... je vais pas non plus commencer à banaliser un billet, à écrire un vague tiens donc mais dis donc mais c'est la rentrée demain, en ajoutant une couche de conjonction pour remplir l'écran des globbeurs, ce serait un peu bête... c'est pas le genre que je peux donner de moi ou du glob ça en plus, un billet sur un évènement futur, je suis plus au présent que ça tout de même... et puis ça laisserait entendre que j'y pense alors que mes sentiments se résument en un banal je sais pas... remarque je pourrais faire un billet avec comme titre rentrée et comme texte je sais pas... je l'ai déjà fait avec bof mais bon en cas d'ultime nécessité je peux toujours le refaire... et puis ça fait assez longtemps quand même... avec un peu de chance personne ne s'en souvient... enfin bon non il était marquant donc non... bon ben, je pense que je vais pas faire de nouveau billet dans ce cas la... je vais rester impavide... oui, ça faut mieux... bon ben tant pis... pas de nouveau billet ce soir.

samedi 18 août 2007

Miele

Dans deux semaines j'aurai un nouveau réfrigérateur.

  • Multi-compartiments (trois minimum)
  • Compartiment pour amis
  • Espace nourriture
  • Température variable
  • Intérieur design
  • Musique d'ambiance intégrée
  • Made in Paris
  • Points d'aération
  • Petit coin
  • Points d'eau
  • Accès rapide et pratique
  • Et j'en passe et des meilleures.

J'imagine que vous êtes aussi sceptiques que la fosse, et pourtant je suis convaincu que changer de réfrigérateur va changer ma vie. D'autant plus qu'il sera pour moi, et sans doute les quelques personnes aléatoires avec qui le partager sera je n'en doute point un plaisir sans cesse renouvelable et renouvelé. J'ai hâte d'avoir ce frigo. Ca me fait chaud au coeur. "J'suis chaud pour ce frigo". Bref, je n'ai pas froid aux yeux et ça ne me fait pas froid dans le dos.

Avec mes cordiales salutations, Maxim.

Post-scriptum : Tiens, je viens juste de me rendre compte d'avoir malencontreusement remplacé par inadvertance le mot "appartement" par "réfrigérateur". Légère confusion absolument sans conséquence j'espère en face du public alerte et averti que vous composez...

mercredi 11 juillet 2007

Ils ont des chapeaux circulaires...

Bien le bonjour, ô toi assoiffé visiteur en quête toujours plus soutenue de nouvelles diverses ou variées en provenance de moi-même.

Je sieds actuellement en mon humble demeure bretonne. Comme vous le savez sans doute, cette zone n'était depuis peu même pas encore couverte par l'adsl (ça existe encore), et j'ai la chance de capter 1 barre sur 5 pour pouvoir poster ce message depuis mon téléphone, humble lui aussi.

Le dernier billet parlait du premier sujet du bac, ce présent billet n'entend parler du bac que très rarement et très vaguement en précisant pour les quelques quidams qui auraient pu en douter que "je l'ai obtenu", et cela depuis belle lurette d'ailleurs.

D'ailleurs, soit dit en passant, j"aimerais signaler à tous ceux qui auraient eu une mention qu'ils doivent darre darre ouvrir un compte à la CIC armés de leur relevé de note. La mention très bien rapporte quelques gracieux cent soixante euros et un voyage (dans le cas de la région parisienne); les autres mentions doivent certes rapporter un peu moins mais bon c'est toujours ça de gagné comme dirait l'autre.

Sur ce, en bretagne c'est plutôt sympathique, il fait plutôt beau, je fais moins de sauts que d'habitude (cf clichés) mais je compte m'y remettre, je fais plus de violon que ces derniers mois durant lesquels je l'ai laissé s'empoussiérer piteusement dans sa boîte (boîte certes jolie mais cela ne règle pas grand chose).

J'ai beau observer les nombreuses mouches qui pullulent ici, j'ai l'impression que leur romantique timidité les pousse une par une à renoncer à se poser au plafond en ma présence. Preuve s'il en est une de la sensibilité à la réserve de cet insecte à propos duquel je ne peux que m'indigner que d'aucuns puissent parfois utiliser le méprisant et méprisé qualificatif "à merde" dans une tentative non moins désespérée de réduire à néant l'évidence de supériorité intellectuelle tout autant que pratique du nuisible sus-mentionné.

Enfin toujours est-il que, bref, je retourne à ma lecture d'un achile talon qui a failli ne pas m'influencer du tout dans ma récente rédaction du paragraphe précédent. Ciao.

dimanche 24 juin 2007

Démultiplexeur

lundi 11 juin 2007

7PHSCME1.

Et non, ce n'est pas le nom d'un obscur et douteux médicament...

On pourrait se demander pourquoi 7PHSCME1. En tout cas, je me le suis demandé. C'est vrai, on ne peut pas dire que ce soit réellement évocateur. 2007 PHilosophies pour SCientifiques MEritants -sujet 1 ? 7 PHénoménaux SCindements MEtamorphisés ? En tout les cas, je ne me suis pas demandé longtemps non plus, car les sujets qui étaient inscrits sur la feuille en question étaient tout de même autrement plus importants.

Sujet 1. Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?

Sujet 2. Que vaut l'opposition du travail manuel et du travail intellectuel ?

Sujet 3. Expliquer le texte suivant : La Validité des blabla n'est pas garantie par une blabla politiques admettent blabla violent une promesse, ou envahissent les propriétés des autres - Hume, Enquête blabla morale.

Eh bien, après avoir cherché en vain l'inévitable sujet portant sur la méthode scientifique, après avoir retourné la feuille deux ou trois fois dans tous les sens pour être certain de son inexistence, j'ai bien dû me résigner, et concéder qu'il me faudrait bien choisir entre un de ces trois-là. Après un relatif "je suis foutu", et après m'être dit, "à la limite, l'étude de texte..." juste avant de constater que ce Hume-là n'était pas du tout l'Hume empiriste que je connaissais, après avoir essayé de savoir si je serais capable de répondre de façon adéquate à la deuxième des questions posées, c'est donc la première que j'ai choisi.

Il me semble que j'ai fait un peu plus que limiter la casse et qu'avec mes dix pages de références et une citation en guise d'ouverture, je peux prétendre à pas trop mal m'en tirer à priori, mais bon ce n'est pas comme si je posais une certitude ici et la Vérité ne sera trouvée que le 2 juillet.

Plus que l'histoiregéolaphysiquechimielesm athématiqueslanglaislessciencesdelavieetd elaterrelespagnol et c'est fini. J'aurais presque envie de dire youpi.

jeudi 7 juin 2007

It's so cliché

Après avoir surmonté hier toutes les épreuves que constituaient un ordinateur qui ne voulait pas s'allumer, firefox qui ne voulait pas se lancer, un site inaccessiblement saturé pendant deux heures, une perte momentanée de codes nécessaires (depuis quand met-je les papiers dans la poche arrière gauche de mon jean ?), un fébrile et bref appui sur chacunes des touches qui composaient le sus-cité code, suivi par une non-moins hésitante et éprouvante pression sur la lourde touche entrée de mon clavier, j'ai fini par terminer d'apprendre que je serai en prépa à louis le grand l'année prochaine.

Cela signifie avant tout :

  • Plus d'accordéons
  • Plus de baguettes
  • Plus de bérets
  • Plus de grand
  • Plus de louis
  • Plus de métro
  • Plus de dodo

(Et peut-être accessoirement :

  • Plus de boulot)

Mais, "tiptop", comme qui dirait. Vivement les vacances pour pouvoir récupérer en avance (ou pas) l'énergie que je vais devoir dépenser.

Je remercie : mon clavier, sans qui rien n'eût été possible.

Musique du billet: Delerm - Il fait si beau

jeudi 24 mai 2007

Le vol de la mouche

Voilà, c'était à peu près il y a trois ans. Je baignais encore dans une relative insouciance. J'observais les fleurs fleurer, le printemps printer, les mouches moucher. Quand tout d'un coup, une mouche posée sur un quelconque plafond attire mon attention. Posée exactement à la verticale, c'est presque l'archétype de la mouche posée sur le plafond, une mouche-concept, Idée-Mouche.

Mais une question d'une haute importance se pose alors, après que la mouche se soit posée. Cette mouche prenant la pose m'interpelle. La question est simple mais la réponse non intuitive. Elle me menait en bateau, cette mouche. Car en réalité, avez-vous déjà vu une mouche se poser au plafond ? C'est tout de même relativement frappant. On jurerait que la mouche profite de la première pause pendant laquelle on ne la regarderait pas (le temps de se moucher par exemple) pour se poser.

Alors bien sûr les réponses possibles, plausibles voire intuitives jaillissent d'elles-mêmes.

  • Hypothèse 1 : la Mouche ne se pose pas au plafond, cette fainéante ne fait que grimper sur un mur quelconque adjacent pour ensuite poursuivre sournoisement sur le plafond et se retrouver de fait la tête en bas.
  • Hypothèse 2 : la Mouche accomplit spontanément un joli looping afin de se retrouver en Vol Inversé. Ce qui appelle à un deuxième problème, non seulement je n'ai jamais remarqué de mouche se posant au plafond, mais de surcroît il ne m'a jamais été donné de voir un looping de mouche, ni même une vague mouche volant en position inversée.
  • Hypothèse 3 : la Mouche accomplit spontanément un joli tonneau en vol vers la droite ou la gauche au choix afin de se retrouver en Vol Inversé. Ce qui appelle à un troisième problème, aucun tonneau de mouche ne s'étant jamais posé à mon esprit.
  • Hypothèse 4 : la Mouche se téléporte sur le plafond directement à bord de l'Enterprise-D (version mouche). Ce qui est parfaitement cohérent et qui n'appelle à aucun problème.

Alors imagine ma surprise alors que j'avais depuis longtemps considéré l'hypothèse 4 comme vraie, quand je constate vers juin 2005 dans un Science et Vie que d'ailleurs je n'ai jamais retrouvé après avoir lu l'information en question, information qui devait bouleverser la quasi-totalité de mes approches mentales du réel, la réfutation de toutes ces hypothèses.

Alors comment la mouche en question se pose-t-elle au plafond ? Je te le donne dans le mille. Elle rase le plafond en volant de façon tout à fait naturelle, comme si de rien était, comme si elle n'allait pas bientôt commettre ce qui provoquerait la perplexité de nombre de personnes, et la mienne en premier. Elle jette alors ses deux pattes de devant vers le haut, ces deux pattes qui touchent le plafond situé au-dessus de sa tête et qui adhèrent au plafond : la Mouche accomplit un mouvement de rotation complète depuis ces deux points d'attaches plafonneux et se retrouve en une fraction d'instant collée au plafond dans le sens exactement inverse que celui dans lequel elle volait à l'instant.

Alors ça, je voudrais pas dire, mais ça me les scie (les oreilles, surtout la droite). C'est tout de même fou. Je veux dire, on ne soupçonnerait pas dans les deux yeux si petits et rougeâtres d'un drosophile la présence de tant de fourberie à masquer les acrobaties aériennes qu'ils accomplissent quotidiennement - que dis-je, quotidiennement ? Trois, quatre fois, voire plus s'il le faut... Ils ne manquent aucune occasion de faire mouche.

Ce qui prouve une fois de plus 1. qu'une mouche ça papillote bien plus qu'on ne le croit 2. que le glob est toujours là pour démentir les idées reçues.

MISE A JOUR : Et voilà une petite animation faite par mes soins alors que j'aurais sans doute eu tonnes de choses plus intelligentes et enrichissantes à faire... Mouche qui bouge n'amasse pas mousse.

mercredi 23 mai 2007

Et pouf, ça fait des chocapics.

Deux buts ici:

  • Essayer de faire en sorte qu'il soit possible que je fasse quelque chose d'a peu près drôle.
  • Présenter l'étrange objet sphérique situé dans ma chambre depuis le 5 mai, si possible de façon plus originale qu'un bête "tiens là dis-donc, j'ai comme qui dirait ceci dans mon humble habitation".

samedi 5 mai 2007

Majorité absolue

Je voulais écrire un long billet évoquant de façon mélancolico-glorieuse les évènements qui m'on mené jusque là. Je voulais faire une analyse mentalo-psychologique de ce qui m'avait guidé aujourd'hui. Je voulais relever l'emprunte des espérances et des craintes que me laissaient l'avenir.

Inutile. Ici, dans une campagne quelconque, sur mon téléphone portable à la fête de nico, l'insouciance m'emplit. Un jour de plus et une année différente s'annonce : je suis majeur.

vendredi 4 mai 2007

Trop tard ?

Ségolène Royal a pour moi été très forte hier soir. On a enfin pu mettre Sarkozy face à son bilan. On a enfin réussi à montrer combien il était clair que les deux programmes des adversaires étaient démarqués entre des mesures tendant à l'ultralibéralisme d'un côté, et une réinvestiture de la question sociale au coeur de la gestion française de l'autre.

Mais aujourd'hui je suis pessimiste. C'est incroyablement décevant, mais il semblerait que la démagogie va finir par triompher. Du moins, à en juger toute la mauvaise foi de différents commentaires que j'ai pu entendre aujourd'hui.

Je vais essayer d'éclaircir différents points.

Première objection à S.R. Le "flou" du projet économique : Il est bien beau de rétorquer sans fin qu'alors que Nicolas Sarkozy présente un projet "défini", Ségolène Royal est dans un flou total. C'est totalement faux. Au contraire, le projet économique de Ségolène Royal a été défini clairement, et il est inutile de se laisser atteindre par les tentatives de décrédibilisations de M.Sarkozy à son égard. Sur les 35 heures, par exemple. Nicolas Sarkozy, après avoir pesté tous les maux de notre société sur le dos des 35 heures, n'a néanmoins pas pu nier qu'il garderait ce temps de travail comme base comme l'a fait . Pourquoi le projet de renormalisation libérale de la France de Nicolas Sarkozy est-il un désastre sur tous les plans ? Parce qu'il achève de détruire le principal point d'attractivité française dans le contexte de mondialisation : la protection sociale. Ressasser jusqu'à l'usure l'escroquerie d'un "travailler plus pour gagner plus" est grave.. Ségolène Royal a été bien plus claire que ce vague concept manichéiste et caricaturé. Les 35 heures ont été appliquées de façon trop uniforme ; certaines branches de l'économie ont souffert de cet acquis tandis que d'autres l'ont vu accompagner d'une hausse de la productivité ; il est nécessaire de réenvisager branche par branche l'optimisation de ce temps de travail ; cette sélection ne peut en aucun cas être déterminée de manière unilatérale, et il faut donc entamer des discussions avec des partenaires sociaux dans chacunes de ces branches afin de parvenir à un accord. Sans accord, les 35 heures restent appliquées. Alors vraiment, je voudrais bien comprendre ce qu'il y a de flou et d'incompréhensible là-dedans. Le fait est que Ségolène Royal se fait une conception du pouvoir diamétralement opposée à celle de Nicolas Sarkozy, puisqu'elle ne prétend pas à un savoir supérieur à celui des travailleurs de chacunes des branches et veut donc entamer un dialogue chaque fois que cela est possible. Le fait est que Nicolas Sarkozy va imposer de force et de façon unilatérale des mesures qui seront forcément inadaptées et mal accueillies puisqu'elles ne seront pas le fruit du dialogue, des mesures qui donc susciteront le mécontentement. Je ne sais pas comment on ne peut pas saisir des éléments aussi limpides ; mais il est vrai que Sarkozy est très fort en matière de brouiller les cartes et semer le doute.

Seconde objection à S.R. La "colère", le manque de "maitrise", la "perte des nerfs". Alors là, je suis stupéfait. Comment reprocher à Ségolène Royal d'avoir élevé la voix hier quand on voit l'attitude de Sarkozy ? Il est bien facile de parler de sa profonde conviction en des valeurs aussi simples à énoncer avec une émotion jouée faussement nuancée, alors qu'on a été ministre de l'Intérieur pendant les cinq dernières années et que rien n'a changé depuis 2002. Il est bien facile d'accuser Ségolène Royal de s'être laissé prendre par une colère aussi altruiste et désintéressée, en oubliant les crises colériques inconcevables qu'a pu montrer l'instable Nicolas Sarkozy ; si répéter quelques fois l'expression "je suis en colère" à l'égard de Nicolas Sarkozy quant à son attitude parait "totalement honteux", comment qualifier les attaques répétées de Nicolas Sarkozy à l'égard des journalistes, appelant le principal actionnaire de libération Édouard de Rothschild pour qualifier le journal de "journal de merde" un jour, indiquant à la direction de France 3 qu'elle avait de la chance de ne pas encore pouvoir être "virée", se plaignant à Plantu de caricatures. Inutile de revenir sur la responsabilité que fait porter mai 68 à tous les maux actuels, quarante années d'histoire plus tard, de l'insécurité au chômage, tant ces attaques sont ridicules et déformatrices. M.Sarkozy insinue-t-il qu'il veut revenir à la situation d'avant Mai 68, et abandonner les acquis sociaux et le renouveau économique qui lui ont succédé ?

Troisième objection à S.R. La crédibilité du projet socialiste et le financement. C'est bien beau de parler de programme irréalisable et irréaliste. J'aimerais bien que tout le monde prenne conscience de l'énormité qu'a confirmé hier M.Sarkozy, la baisse de 4 points de PIB le taux de prélèvements obligatoires en cinq ans. En clair, diminuer les recettes fiscales de 70 milliards d'euros. Plus de quatre fois le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche. A moins de le financer par de l'endettement public, ce qui est très irresponsable et ne semble pas être le cas, M.Sarkozy déclarant vouloir réduire l’endettement public et maintenir le déficit dans les limites fixées par l’Union Européenne, c'est totalement impossible. Ce n'est clairement pas crédible.

Il y a un point qui me touche particulièrement. Ségolène Royal veut augmenter le budget de la recherche, de 20 milliards d'euros comme je l'ai déjà dit, de 10% par an. Sarkozy ne fera rien. Comment vais-je pouvoir faire de la recherche dans une telle situation dans quelques années ? La France est déjà en train de perdre toute la science qui est l'enjeu de l'avenir et qui représente le plus grand potentiel de retombées économiques à long terme. Trois solutions: ou bien je me sacrifie à la science française et à la France et je tente de survivre "à corps perdu" ; ou bien je me fais happer par la recherche privée, c'est-à-dire par une recherche qui elle n'aura aucune retombée économique directe sur le pays ; ou bien je me fais happer par l'étranger, lorsque les Etats-Unis proposent à leurs chercheurs des salaires quatre à cinq fois plus élevés.

Il faut croire que les gens ne comprennent pas et que toutes les dénonciations sont vaines. Sarkozy a parfaitement joué son rôle de victime impuissante agressée, baissant la tête, n'osant pas regarder la méchante Ségolène Royal, et garantissant à toutes les familles le droit d'aller demander à l'état de scolariser leur enfant handicapé en cinq ans (sic).

Quelle sera la situation dans cinq ans de gouvernement UMP ? Hausse du chômage, hausse des disparités sociales, hausse des inégalités devant l'éducation, hausse des violences et de la délinquance, baisse du pouvoir d'achat, baisse de la stabilité économique, baisse de la compétitivité française sur le plan mondial, baisse du capital culturel français, hausse des écarts salariaux entre chefs d'entreprises et travailleurs... Et de chacunes de ces conséquences on peut tracer de nouvelles, toujours plus dures et graves. En réalité, les objections soulevées ici ne sont représentent même pas la partie immergée de l'iceberg des incohérences et des menaces du projet d'investiture de Nicolas Sarkozy.

En attendant que viennent les augures, je ne peux qu'espérer une prise de conscience massive. La déception que j'éprouve déjà à l'idée qu'une majorité de français se déclarerait prêt à voter pour M.Sarkozy est renforcée par le fait que j'avais vraiment l'espoir et l'impression que les choses changeraient sous un nouveau gouvernement avec les élections présidentielles. En vérité, elles changeront ; en pire.

mardi 1 mai 2007

Dons insoupçonnées

Malgré le tonnerre et la pluie actuels, il faisait beau hier ; la preuve.

Voilà ce qu'on peut faire avec un peu de concentration. Merci de vider un peu votre esprit.

Credits : Ximao Bermang & Luku Birmeng. Aucun oiseau n'a été blessé pendant le tournage ; aucun Kamé Hamé Ha n'a été lancé par moi.

Abbey Road II: Le Retour.

Sauverny Road

Credits, de gauche à droite : Maxim Berman, Mixam Barmen, Mamix Nemrab & Maban Mexirem. Et leur frère pour la prise de vue.

mardi 24 avril 2007

Alex

Alexandre

Je ne pensais pas qu'il était une bonne idée d'écrire un nouveau billet sur ce qui et celui qui occupe mes pensées de ces dernières semaines et sur les évènements qui se sont déroulés au début de ce mois. D'une part parce qu'il me semblait que tous les mots que j'aurais pu écrire seraient de toute façon risibles et indignes face à l'ensemble des sentiments que nous éprouvons tous. Et d'autre part, parce que je ne vois vraiment pas comment un tel billet pourrait s'intégrer dans la masse de tous les autres, par sa gravité, par son sérieux absolu, par ce qu'il raconte. En lisant ce billet, tu peux considérer tous ceux qui lui ont précédés comme totalement insignifiants.

Je voulais donc m'en tenir sur le glob au simple premier paragraphe du billet précédent, d'un énigmatique "il ne me faut pas chercher très loin pour trouver un évènement ne correspondant pas à ce qui se raconte sur le glob", et passer mon chemin, en écrivant les nombreux joyeux autres billets qui lui auraient succédé.

Mais aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire ce billet quand même. Parce que je n'imaginais pas après ce qui s'est passé pouvoir écrire de nouveaux billets juste après les précédents, sans transition, passer sans aucun avertissement à autre chose comme si de rien n'était, et comme si ne pas en parler pouvait diminuer en quoi que ce soit la gravité des faits et des pensées que nous éprouvons tous.

Dans l'année qui a suivi mon arrivée en Suisse en 2003, j'ai commencé à connaitre progressivement à Paris de nombreux amis de David, un très bon copain de primaire - qui aurait d'ailleurs mérité un billet consacré il y a une semaine étant donné sa très récente majorité. Je suis passé du stade de "ami de Dav" à celui de "le Suisse" et même presque de "Maxim", ce qui m'a plutôt enchanté étant donné la sympathie et la valeur de toutes ces personnes que j'ai toujours beaucoup de plaisir à revoir lors de mes allers-retours en TGV.

Maintenant, je préfère m'en tenir aux faits. Si vous avez l'impression que mes assemblages de mots sont trop secs et dénudés d'émotion, j'en suis désolé, mais je ne pense pas que j'aurais réussi à créer des enluminures assez intelligentes pour faire parvenir quoi que ce soit de ce que je et surtout nous avons ressenti.

Un de ces amis était Alexandre M. Je l'ai vu et salué, ainsi que nombreuses de ces personnes, le samedi 31 mars au soir à une soirée chez Sara pour l'anniversaire de Sarouh. J'ai appris le mercredi suivant en Bretagne, après tous ceux qui l'avaient su dès le lundi, qu'il s'était violemment donné la mort dimanche soir en sautant du pont d'Austerlitz, alors que l'avaient aperçu des témoins. Il a été recherché pendant deux semaines. Son corps sans vie a finalement été retrouvé le 13. Après les procédures incluant une autopsie, une cérémonie a eu lieu hier lundi 23 avril à 13 heures à une église du 16e à Paris, au cours de laquelle j'ai pu retrouver beaucoup de personnes et rendre avec eux un adieu à Alexandre. J'y ai vu les parents d'Alexandre et Philippe, son frère de 15 ans. On est restés ensemble pour beaucoup après la messe. On est allé chez Romain et son frère. A 19h10 j'étais dans la voiture 6 du TGV 6585 Paris-Genève. Ce matin j'étais en cours à nouveau.

Je sais que beaucoup se demandent ce que Alexandre avait dans la tête, ce qui lui était arrivé, et voudraient des explications. Je pense que c'est ce que je me serais demandé en premier si je ne l'avais pas connu. Mais je ne peux répondre à ces questions. Je pourrais peut-être donner un point de vue, une théorie que mon esprit s'est mis à construire, un petit ensemble de postulats et d'impressions qui tenteraient d'expliquer les faits. Mais je ne suis pas Alexandre et personne ne peut plus savoir le pourquoi. Il n'y a qu'à indiquer qu'Alexandre, à 17 ans, était un jeune homme plutôt grand, brun, beau, doux et ironique ; qu'il avait de nombreux amis et était très bien intégré ; qu'il a eu plusieurs copines ; qu'il rigolait bien ; qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas drogué ; qu'il a eu l'air totalement normal pour moi et pour l'ensemble de ses proches depuis la veille jusqu'à ce soir-là et que personne n'a été choqué par une incohérence ou une tristesse ; que la nouvelle de sa mort n'a laissé derrière elle qu'une incompréhension totale et imprévue, intensément brutale. Alors, puisque la vérité ne peut être connue sans être biaisée et focalisée, puisque chacun a son point de vue et n'a ressenti que ses propres sensations, et surtout puisqu'il y a une victime et la vie qu'il a vécu mais qu'il ne peut strictement y avoir aucun coupable, puisque l'hypothèse même d'un coupable banaliserait et négligerait l'infinité des paramètres qui constituaient Alexandre, il faut s'en tenir aux faits. Un Homme est mort de façon bien trop prématurée ; et tous ceux qui le connaissaient, qui tenaient à lui et l'aimaient autant qu'un Homme peut en aimer un autre pleurent la fin de sa présence et aimeraient avoir la possibilité de le retrouver un jour.

J'ai énormément d'amertume de voir tant de vies subitement marquées de façon si violemment brutale. De voir comment l'echo ne répond à des questions telles que l'invivable qu'est-ce que j'aurais pu faire pour éviter ce qui s'est passé qu'en aggravant encore la peine. De voir combien les esprits des Hommes peuvent être monopolisés par le vertige du gouffre dangereusement inconcevable de la mort et du néant. Et mon dieu qu'est-ce que j'exhorte ses parents, son frère et les plus proches de ses amis à vivre l'immensité précieuse de la vie qu'il leur reste malgré leurs pas tant alourdis par un si grand fardeau.

Pendant que les icônes de cette belle église écoutaient nos pleurs silencieux autour du cercueil blanc, pendant que le chant des prêtres s'élevait vers la voute peinte, le soleil brillait sans nuage et les passants de paris passaient. Il fait trop beau par les temps qui courent.

J'étais si heureux d'être là avec tout le monde hier. Les larmes ne se sèchent qu'entre nous et les sourires reviennent. Tout le monde veille énormément sur ceux qui l'entourent. Et on réalise tous qu'on ne soupçonne même pas à quel point ceux qui nous connaissent tiennent à nous. Par-delà les petites rivalités et discordes qui rendent à la vie ses suspenses et péripéties, il règne une grande harmonie. Je désirais venir avant tout pour ceux que je connais et à qui je tiens. Je voulais leur dire de rester absolument totalement solidaires, mais j'ai constaté qu'on avait vraiment pas eu besoin de moi pour l'être à un degré que je n'avais pas imaginé. Voir toutes ces personnes m'a beaucoup profité.

Et, par contraste, depuis hier soir je me sens très seul et éloigné de ceux que j'ai quitté hier. Je sens les autres tellement étrangers maintenant... Bien sûr, ce n'est pas de leur faute, et c'est inévitable. Je ne peux pas en parler avec une personne qui n'a pas été directement concernée et qui n'a pas connu Alexandre, car malgré toute la compassion qu'elle peut témoigner il lui est forcément impossible de concevoir quelque chose qu'elle n'a pas vécu.

A propos, ne vous inquiétez pas, ceux qui sont dans ce cas, c'est-à dire ceux qui n'ont pas connu Alexandre mais qui lisent ce billet. Je sais la sincérité de votre compassion, et il est inutile d'être gênés de quoi que ce soit car je ne vous demande pas plus qu'un peu de compréhension. Inutile de feindre un sentiment pour ensuite être gênés et ne pas savoir comment se comporter. Je veux dire, c'est vraiment pas comme si je considérais que c'était de votre faute que vous n'ayez pas vécu la même chose que moi, et je n'ai pas besoin de mines apeurées. De mon côté, inutile de me faire observer que j'ai l'air joyeux et que mon manque de tristesse affichée est étrange. On ne va pas me reprocher de sourire et de ne pas exhiber constamment un visage sombre pour revendiquer de façon hypocrite un semblant de reconnaissance. D'autant plus que je suis loin d'être le plus touché en mon coeur, et que j'ai du mal à concevoir la peine des plus proches d'Alexandre que moi quand je ne vois déjà rien que l'étendue de la mienne.

Alors en ce mardi 24 avril, je ne peux qu'inciter à la vie malgré tout. Ne répondez à la mort que par l'amour. Et surtout gardez confiance et espoir, car il n'est heureusement jamais possible de réduire l'incompressible beauté d'une vie en les tragiques péripéties qu'elle a dû traverser.

Bonsoir à tous.

jeudi 19 avril 2007

PNB : Petit Nouveau Billet (en ppa).

Beaucoup d'évènements se sont passés depuis le dernier billet. Trop en fait pour qu'ils soit possible de rédiger à partir de ceux-ci un billet cohérent et dont l'écriture soit plus où moins construite. De plus, le glob se voulant, comme je le rappelle, sympathique intelligent et comique (cf ''le billet fondateur''), je filtrerai ces évènements pour ne sélectionner que ceux répondant à ces critères, bien qu'il ne me faille pas aller chercher très loin pour en trouver un n'y correspondant pas...

Je disais donc :

  1. C'était les vacances
  2. C'est plus les vacances
  3. C'était entre autres la Bretagne ensoleillée (halte aux sceptiques. C'est bien la preuve que mon précédent billet ne disait rien de moins que la vérité, d'ailleurs.)
  4. C'était d'autres endroits aussi.

Ce billet pourrait sembler ne servir à rien. D'ailleurs j'en entend déjà jaser sur l'apparition de billets fondamentalement inutiles et foncièrement superfétatoires. Il a pourtant trois buts.

  1. Annoncer que les billets vont revenir rapidement, du moins je l'espère
  2. Annoncer que j'ai ajouté il y a quelques temps une nouvelle section sur le kiwi, pour aider un peu les globbeurs à faire travailler un peu leur imagination. Espère voir une participation accrue.
  3. Et aussi signaler à ceux qui pourraient encore ne pas être au courant que des élections plutôt importantes sont plus ou moins imminentes.

Alors, le glob est peut-être essentiellement un édifice apolitique, je me permet tout de même d'essayer de vous insinuer peut-être à la limite sur les bords possiblement mon opinion. Merci à vous de faire en sorte que nous n'ayons pas un président dont le nom finisse, au hasard, par ozy (encore moins bien sûr par un n). Enfin, je dis ça, je dis rien, mais bon, mais bon. Si vous désirez voir le blog de quelqu'un ayant à peu près les mêmes opinions que moi, il ne vous faut qu'un dictionnaire et qu'une souris pour cliquer sur ce lien. C'est pourtant simple.

Pour ma part, j'ai beau devenir majeur la veille du deuxième tour, je me vois dans l'impossibilité d'exprimer ma voix. Plutôt dommage, à une vingtaine de jours près.

PS. Je viens de descendre la page du glob tout en bas, ce que je fais sans doute moins souvent qu'un gnou quelconque se brosse les dents. Et là, bam. Surprise. Choc total. Non, bien sûr, je ne veux pas dire que le glob ne mériterait pas une telle attention. Mais tout de même. "cinq cent vingt visiteurs connectés", comme il est (était) dit, c'est un peu fort de café sachant que je suis très content quand je vois s'afficher le chiffre trois. --- Moralité, boh, "petit" bug à corriger, pas plus tard que maintenant (tout de même.)

PS2: Ah, j'ai failli oublier. Quand je dis que j'avais du mal à me focaliser sur les évènements importants. J'ai entendu - entre autres - La poupée qui fait non chantée par son auteur hier soir. Et ça, ça n'arrive pas tous les jours. Assez bien impressionnant ce Polnareff. Avoir la soixantaine et continuer à crier dans les aigus exactement comme dans sa folle jeunesse tout en étant capable d'atteindre les infrasons, c'est plutôt pas banal. Bref : Trop Cool.